En approchant du village de Kefr Bir'im, l'attention du voyageur est attirée par un ancien portail sculpté, regardant le midi, qui formait jadis l'entrée d'un monument grandiose, et qui, à en juger d'après ses rapports avec les autres constructions du même genre qu'on retrouve en Galilée et les récits traditionnels des habitants du village, était autrefois une synagogue. Une inscription en hébreu, mais qui, presque effacée par le temps, est devenue aujourd'hui inintelligible, se voit encore sur le portail. En entrant dans le village, on trouve, tout à fait à droite, les ruines d'un autre édifice bien mieux conservé, et qui était probablement aussi une synagogue (Pl. XXIX). Il reste encore un large fronton avec son portail sculpté, des fenêtres et une colonne du portique. Le corps principal du monument a été détruit surtout par les tremblements de terre; les habitants du village, qui me regardent dessiner, m'assurent aussi qu'ils se rappellent avoir vu un étage supérieur qui fut renversé par un tremblement de terre. Les pierres de cet édifice sont en pierres calcaires, compactes et jaunes, telles que celles que l'on trouve dans les fameuses ruines de Baalbec et les murs du temple de Jérusalem.